Catégorie : Acteurs

Dématérialiser 2008 : la synthèse

Le salon Dématérialiser 2008 (Paris, 9 et 10 décembre) vient de fermer ses portes. J’ai eu la chance d’y animer une après-midi entière consacrée le thème du Green IT. Voici un bref résumé.

Après une présentation rapide du thème du Green IT, j’ai laissé la main à Claire Valencony, directrice Marketing et Partenariats d’Esker. Elle a présenté l’impact financier et environnemental de la dématérialisation des processus documentaires. Patrick Bensemhoun, directeur de programmes chez Xerox Global Services, a complété l’intervention de Claire, sur la rationalisation et la gestion optimisée des parcs d’impression bureautiques ainsi que les dernières innovations technologiques issues de la recherche Xerox.

Loïc Renaudon, Directeur du Programme Eco Center chez Orange, est ensuite intervenu sur la problématique de la consommation d’énergie au niveau des centres informatiques. Il a notamment démontré l’intérêt de la dématérialisation des machines physiques vers des serveurs virtuels.

Deux membres actifs de la communauté GreenIT.fr – Françoise Berthoud (CNRS Grenoble et ecoinfo.cnrs.fr) et Laurent Alliod (DotRiver) – nous ont rejoint pour conclure l’après-midi par une table ronde.

Les présentations
logo GreenIT.fr
La dématérialisation des documents et des processus n’est qu’une des facettes d’une démarche d’informatique positive plus large. Quelles sont les motivations des entreprises ? Quels sont les outils à leur services ? Comment la dématérialisation s’inscrit-elle dans ce cadre global ?
Présentation – PPT – 2,8 Mo

 

logo Esker
Jusqu’à présent, beaucoup d’entreprises ont mis en place des stratégies “green” en s’attaquant à la face émergée de l’iceberg : réduction des polluants dans le cycle de fabrication, de la consommation électrique, de l’essence et de l’eau. Toutes ces initiatives sont cruciales mais il existe d’autres routes à explorer dont celle du papier. Les stratégies basées sur la réduction du flux papier en entreprise et le recours à des solutions de dématérialisation permettent de générer des gains de productivité importants tout en préservant l’environnement. Quelles utilisations les entreprises font-elles du papier ? Quels en sont les impacts sur l’environnement ? Quelles sont les solutions, simples ou complexes, permettant aux entreprises de limiter leur utilisation de papier ?
Présentation – PPT – 5 Mo
Calculateur en ligne

 

logo Xerox Global Services
Comment optimiser l’ensemble des moyens d’impression bureautiques pour un impact économique et environnemental maximum ?
Capitaliser sur les dernières plate-formes technologiques multifonctions et interactives afin de fluidifier les processus documentaires dématérialisés. Réduire la circulation des flux physiques documentaires et accélérer la mise à disposition de l’information grâce à l’industrialisation de la dématérialisation des courriers entrants.
Présentation – PDF – 1,36 Mo
Calculateur en ligne

 

logo Orange
Eco Center : Eco comme économie, Eco comme écologie.
Question : comment s’adapter avec souplesse au juste besoin des applications tout en réduisant les dépenses énergétiques des Data Centers ? Réponse : concevoir une nouvelle infrastructure fondée sur la virtualisation des ressources des serveurs et du stockage. Premier bilan : un ” Time To Market ” réduit de 25 à 2 jours pour allouer un environnement de développement. Après 15 mois, un parc de 5 000 serveurs virtuels permettant l’économie de 1 272 kilowatts hors refroidissement, soit l’équivalent de 660 tonnes de CO2 émis par une voiture dite « propre » qui aurait parcouru une distance de 5,5 millions de kms, 137 fois le tour de la Terre.
Présentation – PDF – 1,8 Mo

Les grands enseignements de cette journée :
– L’aspect économique est primordial. Pour réussir, un projet d’informatique “verte” doit permettre à l’entreprise de réaliser des économies. Surtout en France qui est en retard sur les USA. La France est focalisée sur l’économie alors que les américains font de l’écologie un différentiateur marketing. Les entreprises américaines sont donc capables d’investir dans une solutions verte uniquement parce qu’elle est verte.
– Le green IT doit offrir plus de service à l’utilisateur pour s’imposer. Bien qu’ils se positionnent de plus en plus en éco-citoyens, les utilisateurs ne sont pas prêts à perdre en qualité de service pour sauver la planète.
– Le syndrome des 2% est toujours très présent. Mais les différents intervenants estiment qu’il faut aider les DSI qui ont “le nez dans le guidon” à lever la tête pour participer à la conception de solutions permettant de limiter les 98% d’émissions restantes.
– La majorité des grandes entreprises françaises imposent des contraintes “vertes” dans leur cahier des charges / RFP. Elles portent soit sur la stratégie durable (RSE) de l’entreprise, soit sur ses produits, parfois sur les deux. Les PME en revanche sont moins sensibles. Tout dépend du patron.
– Prolonger la durée de vie du matériel reste le geste le plus écologique.
– Les premiers signes encourageant d’un glissement vers l’économie de service (cf. Cradle to Cradle) sont tangibles dans le discours d’Esker (l’éditeur propose ses logiciels sous la forme de services hébergés sur une plate-forme mutualisée) et de Xerox (fourniture d’un service “impression” qui inclut la réduction du nombre de machines).

Si vous étiez présent(e) dans la salle, donnez nous votre avis sur les idées les plus importantes qui ont été abordées.

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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