Catégorie : Bonnes Pratiques

Un data center de Google refroidit par des chasses d’eau !

La consommation électrique des centres informatiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées sont désormais dans toutes les têtes depuis qu’un chercheur a indiqué qu’une recherche sur Google rejetait 14 grammes de CO2 dans l’atmosphère, soit autant que pour faire chauffer une tasse de thé. Se limiter aux kWh et aux émissions de GES associées est cependant trop restrictif pour évaluer l’empreinte écologique d’un data center.

En effet, on oublie encore trop souvent que ces usines numériques consomment aussi une très grande quantité d’eau : directement pour refroidir les serveurs et indirectement pour fabriquer l’électricité consommée. La production d’un kWh électrique nécessite environ 6 litres d’eau douce. Et le refroidissement des serveurs consomme assez d’eau pour que le Green Grid ait décidé de mettre au point le WUE (Water Usage Effectiveness), un indicateur d’efficience des centres informatiques en terme de consommation d’eau.

Google est conscient de cette situation car c’est un fan du « free wild water cooling » : le refroidissement par une eau naturellement froide et non traitée pour être potable. Le géant du web refroidit par exemple les serveurs de son data center d’Hamina en Finlande en puisant de l’eau froide dans les profondeurs du fjord adjacent.

Mais comment faire lorsque le centre informatique se situe dans l’état de Georgie, sans accès à la mer ? Il suffit d’utiliser l’eau des WC de ses voisins ! C’est ce qu’il a récemment démontré dans son datacenter de Douglasville. 30 % de l’eau consommée pour le refroidissement provient du réseau d’eau usée (grey water) de la ville. La Water and Sewer Authority (WSA) du conté de Douglas lui fournit via une dérivation. L’eau est ensuite refroidie à l’air libre et assainie avant d’être rejetée dans la rivière Chattahooches.

Source : http://www.wired.com/wiredenterprise/2012/03/google-sewer-water/

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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