Catégorie : Bonnes Pratiques

La démarche Green IT s’industrialise au sein des entreprises

Devoteam vient de présenter les résultats de sa troisième enquête internationale consacrée au Green IT. 270 entreprises de toutes tailles et secteurs d’activité ont répondu. Si l’étude était pilotée par Devoteam, de nombreux partenaires ont contribué à cette étude, notamment GreenIT.fr, TCO, et Euro Green IT pour les organismes indépendants.

Premier constat, le Green IT est un sujet de plus en plus sérieux puisque seulement 9 % des répondants le considèrent comme un prétexte à la mode pour réduire les coûts, contre 15 % l’année dernière. Autre évolution positive, bien que la plupart des décideurs associent encore majoritairement le Green IT uniquement à l’environnement, la proportion qui y voient une démarche de rationalisation du système d’information et une source d’économie a fait un bon de +20 % en un an.

Le Green IT reste une démarche de grande entreprise. 44 % des entreprises de moins de 100 salariés ont un programme Green IT contre 82 % dans les entreprises de plus de 10 000 salariés. Il ne s’agit pas encore à proprement parler d’une stratégie, mais plutôt de plans d’action dont le périmètre varie beaucoup d’une entreprise à l’autre. C’est généralement la direction informatique (DSI) qui pilote ce programme.

Même si la facture électrique est toujours payée principalement par les services généraux (53 %), de plus en plus d’entreprises commencent à gérer les dépenses énergétiques du système d’information. 24 % éteignent leurs postes de travail (19 % en France contre 43 % en Allemagne) et 28 % optimisent l’efficience énergétique de leur data center.

Du côté de l’allongement de la durée de vie active, la situation progresse, mais lentement. Un ordinateur est utilisé en moyenne 3,5 ans (entre 36 et 48 mois) et un téléphone portable 2,5 ans.

Reste que 40 % des entreprises interrogées ne gèrent pas leurs DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) et 69 % sont incapables d’estimer le volume de DEEE qu’elles génèrent chaque année. Parmi, les bons élèves, 27 % des entreprises font appel à un organisme spécialisé et 22 % au fabricant qui récupère le matériel. 12 % revendent le matériel à un prix symbolique à leurs employés et 9 % à des brokers.

Concernant les achats, 2/3 des entreprises utilisent des critères environnementaux dans leurs appels d’offre. Pour 67 % d’entre elles, le poids de ces critères est inférieur à 10 % de la note finale. En revanche, 23 % des entreprises pondèrent entre 10 et 20 % de note finale et 10 % des entreprises attribuent un poids supérieur à 20 % de la note finale.

Si l’achat IT responsable entre dans les mœurs, les outils ne sont pas maîtrisés par les acheteurs. Par exemple, 32 % n’utilisent aucun éco-label. Concernant le matériel, Energy Star est le plus utilisé (67 %) avec TCO (33 %). Epeat, qui intègre les critères d’Energy Star, n’est utilisé qu’à hauteur de 19 % alors que de très nombreux équipements sont disponibles. Bonne nouvelle cependant, les entreprises utilisent d’abord FSC (38 %) devant PEFC (18 %) pour le papier.

* 270 personnes situées dans 22 pays, majoritairement France, Belgique, Royaume-Uni, Maroc, Autriche, Allemagne

source : http://www.devoteam.fr/images/File/20120308-GreenIT2012-FR.pdf

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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