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Les DSI français placent l’écologie au coeur de leurs priorités

Mandaté par Overland Storage, le cabinet Vanson Bourne a mené une étude auprès de 300 DSIen France, Allemagne et Royaume Uni pour comprendre les critères de choix d’une solution de sauvegarde. L’objectif était de mesurer l’importance du critère écologique face à 5 autres facteurs : la performance, le coût, l’évolutivité, l’interopérabilité, et la facilité d’utilisation. Sans surprise, l’informatique « verte » est une tendance forte, mais son importance est variable selon les pays.

La France en ressort plus « verte » que ses voisins, plaçant l’écologie au centre de ses considérations. La performance écologique d’une solution de sauvegarde est ainsi une des principales priorités pour les DSI français : près d’un tiers des interrogés (31%) la place en premier dans leurs critères de choix et pour plus des trois quart, 76%, elle figure dans leur top 3. Cette tendance varie très peu avec la taille de l’entreprise : 33% des moyennes entreprises (de 1000 à 3000 salariés) et 29% des grandes entreprises (plus de 3000 salariés) considèrent l’écologie comme priorité numéro 1.

« Ces résultats mettent en lumière la pression forte du critère environnemental, qui s’inscrit dans la tendance « verte » accentuée par le récent Grenelle de l’environnement, pour les entreprises françaises. Ils montrent qu’être plus écologique est important pour l’entreprise en termes d’image et aussi de réduction des coûts », commente Chris James, Directeur marketing EMEA chez Overland Storage.

« On constate par ailleurs que les réponses varient en fonction du secteur d’activité des entreprises. Ces différents degrés d’importance du critère écologique pourraient s’expliquer par l’existence ou non d’une relation directe entre l’entreprise et le consommateur final », souligne encore Chris James. En effet, les DSI du secteur financier et de l’industrie démontrent une très forte sensibilité au critère écologique : pour 96% des premiers et 88% des seconds, il figure parmi leurs trois premières priorités.

Ces taux importants s’expliquent probablement par l’importance croissante de la responsabilité sociale et environnementale. Dans ces secteurs, les marques souhaitent afficher une transparence et une responsabilité éthique, d’où la nécessité d’une politique environnementale solide et globale à tous les services de l’entreprise.

Dans les secteurs de la distribution et du transport, les décideurs IT se montrent un peu plus modérés même s’ils restent très concernés par le sujet : une large majorité d’entre eux (72%) place l’écologie dans leur trois premiers critères clés de choix. L’impact sur l’image et également la réduction des coûts apportés par des solutions plus écologiques expliqueraient ces résultats.

Les entreprises françaises semblent donc avoir pris conscience qu’être plus écologique n’est pas seulement bénéfique pour leur image. Lorsqu’on aborde le sujet dans le cadre précis de la sauvegarde de leurs données, la solution « verte » est aussi aujourd’hui vecteur de réduction des coûts et d’amélioration de la performance et de la productivité.

L’Allemagne, toujours sensible à l’environnement
L’Allemagne reste elle aussi très concernée par la dimension écologique de ses équipements informatiques. Pour 72% des DSI allemands interrogés, elle figure ainsi parmi les trois critères essentiels de choix pour leurs solutions de sauvegarde. Cette tendance est plus accentuée dans les grosses PME (1000 à 3000 personnes) que dans les grands groupes de plus de 3000 employés.

Le Royaume Uni : encore peu d’égard pour la question
Les décideurs IT britanniques continuent de rester à l’écart de la problématique environnementale. L’étude montre en effet qu’ils attribuent une importance significativement moins importante aux caractéristiques écologiques des solutions de stockage que leurs homologues allemands et français. Seuls 22% des interrogés britanniques placent la performance écologique du produit dans leurs 3 premiers critères d’achat, contre 72% des allemands et 76% des Français.

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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