Catégorie : Recyclage

Le recyclage des DEEE : un secteur d’activité créateur d’emplois

La filière de collecte et de traitement des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) issus des ménages est au cœur d’un système économique vertueux. Bénéfique pour l’environnement, cette filière, au même titre que l’ensemble des filières REP (Responsabilité Elargie des Producteurs), participe également au progrès social, d’une part en favorisant la création d’emplois, et d’autre part en incitant à la réutilisation de certains équipements, en vue de réduire la fracture numérique.

Une filière en bonne santé

Travailler au recyclage des déchets, c’est participer à la création d’emplois qualifiés d’une grande diversité (manutention, administratif, ingénierie, commercial), au sein de structures variées (collectivités locales, transporteurs, opérateurs…).

Dans un rapport de juin 2011, l’organe paritaire de coordination des éco-organismes « OCAD3E » a démontré que la filière de gestion des DEEE avait engendrée plus de 2100 emplois en équivalent temps plein (ETP), dont près de la moitié en insertion.

Il a été établi que la part des emplois opérationnels représentait 89% du total des emplois créés ; les 11% restant, étant administratifs.

S’articulant autour de la logistique (collecte, transport, traçabilité) et du recyclage (dépollution, traitement, revente des matières récupérées), la filière répartit, entre les deux secteurs d’activité, les emplois créés comme suit :
– 40% pour les opérations logistiques,
– 60% pour les opérations de traitement.

Le dynamisme de la filière en termes d’emplois est une incidence immédiate de sa bonne santé économique. Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement (EEA), le secteur du recyclage dans sa globalité a observé une croissance de 17% par an entre 2004 et 2008.

Actuellement les filières déchets connaissent une croissance parmi les plus importantes de l’économie française, synonymes de la bonne santé d’un secteur qui, malgré la crise financière de 2008 est repartie à la hausse.

Son existence récente, la forte demande en matière première et la prise de conscience environnementale des citoyens expliquent en partie ce phénomène.

L’action sociale, l’un des piliers du développement durable
Conscient de sa mission d’intérêt générale en faveur du développement durable, Ecologic met un point d’honneur à développer chacun de ses aspects, à savoir économiques, environnementaux et sociaux.

En conformité avec ses engagements, l’éco-organisme s’est toujours attaché à favoriser les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Historiquement, les acteurs de l’ESS travaillent au recyclage des déchets. Ils ont donc développé un véritable savoir-faire, devenant des prestataires très compétitifs.

Ces « entreprises » ont prouvé que les publics en difficulté, qui composent une partie de leurs effectifs, avaient acquis une légitimité probante ainsi qu’une place importante dans ce secteur d’activité. En confiant annuellement 20% du fruit de ses collectes à ses partenaires de l’ESS (ENVIE, Emmaüs…), Ecologic apporte sa pierre à l’édifice.

C’est dans cette même optique, que René-Louis Perrier, président de l’éco-organisme Ecologic est vice-président de l’organe Rudologia, dédié exclusivement, par ses actions et ses études, à la cause de l’insertion professionnelle. Cela se traduit par des actions de formation auprès de jeunes en apprentissage, par de l’aide à la reconversion professionnelle ainsi que par la création d’un réseau d’échange de connaissances et de compétences internationales.

Innovante et performante
En cinq ans d’existence, la filière DEEE a contribué au développement de centres de traitement dédiés, engendrant en cascade de nouvelles compétences pour de nouveaux métiers, propre au recyclage des DEEE. En parallèle, elle s’investit au cœur des territoires français pour que les emplois qu’elle génère, aient une incidence sur les activités et l’économie locales. Il est donc tout naturel qu’afin d’avancer dans cette démarche, Ecologic privilégie des solutions et des acteurs locaux pour tisser ses partenariats.

Il réduit ainsi son impact logistique (en moyenne, un DEEE pris en charge par Ecologic parcourt seulement 50 km entre son point de collecte et le centre de traitement) au strict minimum en développant un maillage performant sur l’ensemble du territoire national.
Source : QB pour ecologic-france

Romuald Ribault