Catégorie : Recyclage

DEEE : Accord de réduction entre l’ONU et 18 pays africains

La semaine dernière, un événement sur les DEEE a rassemblé au Nigeria 18 pays africains, l’ONU, des organismes non-gouvernementaux et des sociétés privées. Un récent rapport de l’UNEP (UN Environment Programme ) estime que le poids des déchets en Afrique dépassera celui de l’Europe d’ici 2017. Un accord a donc été trouvé pour réduire ce phénomène inquiétant.

Il est du principalement à l’augmentation de l’usage des appareils domestiques. Miranda Amachree directrice de l’agence nationale des normes environnementales du Nigeria explique "Les DEEEs sont l’un des plus grands flux de déchets au Nigeria en raison de la forte utilisation de téléphones mobiles, certaines personnes ont plus d’un téléphone".

L’augmentation du volume de DEEE est renforcé par l’importation de matériels des pays développés. Le rapport de l’UNEP estime que les appareils usagés et neufs proviennent principalement d’Angleterre, puis de France et d’Allemagne. Et ce, malgré l’interdiction d’export en dehors de l’Union Européenne (convention de Bâle et directive européenne WEEE).

Le recyclage ou le reconditionnement du matériel se fait principalement de façon informelle, dans des décharges ou des sites d’enfouissement. En effet, peu de pays africains ont des politiques et des filières de recyclage. En Afrique de l’Est, seul le Kenya possède une usine de recyclage de DEEE. Pour le sud de l’Afrique, seule l’Afrique du Sud a des usines de recyclage. Compte-tenu de la toxicité des DEEE et des méthodes de recyclage associées, le phénomène est un réel problème de santé publique.

L’accord signé appelle à l’action sur 8 priorités:

  • la mise en œuvre et le renforcement par les Etats africains de la Convention de Bâle (sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et leur élimination) et la Convention de Bamako (sur l’interdiction de l’importation de déchets dangereux en Afrique)
  • le développement des systèmes nationaux pour améliorer la collecte, le recyclage, le transport, stockage et l’élimination des déchets électroniques,
  • la coopération des institutions nationales avec de multiples intervenants (ONU, ONG, secteur privé et d’autres) pour l’évaluation de de la production de déchets électroniques
  • la reconnaissance du fait que le recyclage sûr et durable des DEEE fournit une opportunité pour des emplois verts et pour la réduction de la pauvreté
  • des actions de sensibilisation sur les risques environnementaux et sanitaires liés à une mauvaise gestion des DEEE.

Source UNEP 
Rapport du rassemblement (Source Basel)

Olivier Philippot