Catégorie : ActeursCatégorie : MatérielCatégorie : Recyclage

4 raisons pour recycler vos déchets informatiques

On estime la quantité de déchets électroniques en France à 24kg par an et par habitant (DEEE provenant des entreprises et des particuliers. La production de déchets électroniques à travers le monde devrait augmenter jusqu’en 2015 pour atteindre 73 millions de tonnes par an. Et il y a encore du pain sur la planche : seulement 13,5% des DEEE sont collectés !

Nous tentons sur GreenIT.fr d’apporter à notre niveau notre contribution pour améliorer cette situation. Comme par exemple la mise en ligne du site Recyclage-informatique.net qui recense les associations ou entreprises de collectent, reconditionnent et traitement des déchets informatiques.

Dans la continuité de cet engagement, je vous propose aujourd’hui de vous donner 4 raisons pour recycler vos déchets informatiques :

  • 1. Pour créer des emplois non délocalisables

L’économie de la réparation et du recyclage (collecte, reconditionnement, valorisation, etc.) crée plus d’emplois que la simple mise en décharge. De plus, le développement de la réparation implique inévitablement la création d’emplois locaux. D’une part, il n’est pas économiquement viable de transporter du matériel à réparer ou à reconditionner sur des milliers de kilomètres. Et d’autre part, l’exportation depuis la France de déchets électroniques, que ce soit pour les reconditionner ou les recycler, hors des pays de l’OCDE est interdite par la loi européenne ce qui limite le dumping social.

Le matériel re-conditionné permet de 60 à 80% d’économies. Le développement du marché des équipements informatiques reconditionnés ou d’occasion permet de réduire le coût d’accès aux technologies de l’information et démocratise ainsi l’accès à la société de l’information et de la connaissance.

  • 3. Pour réduire les pollutions chimiques liées à la fabrication et à la mise en décharge sauvage

– Enrayer l’écroulement de la biodiversité : Le nombre d’extinction d’espèces animales est 1000 à 10 000 fois supérieur au rythme « naturel » . Les pollutions chimiques sont identifiées comme l’une des causes de cet écroulement. Par exemple, 22% du mercure extrait mondialement est destiné à l’industrie des technologies de l’information et de la communication (source : High Tech Trash (2006)), et la quantité de mercure présente dans une simple pile bouton suffit à polluer 1m3 de terre ou 1000m3 d’eau pendant 50 ans !

– Préserver notre santé : Les pollutions chimiques (métaux lourds, comme le mercure qui attaque le système nerveux, retardateurs de flammes) liées à la fabrication et la mise en décharge sauvage remontent la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. La pollution au PCB (que l’on peut retrouver dans les DEEE) dans le Rhône ou dans la chair des saumons sauvages est symptomatique.

  • 4. Pour ralentir l’épuisement/dissémination irréversible de nos ressources naturelles

– La fabrication d’un poste de travail informatique (unité centrale + écran) nécessite 1,8 tonnes de ressources (1500 litres d’eau industrielle, l’équivalent de 240kg de combustible fossile (principalement pétrole) et 22kg de produits chimiques). A titre de comparaison, la production d’un réfrigérateur ne nécessite que l’équivalent de 50kg de pétrole pour une durée de vie 4 à 5 fois supérieure à celle d’un ordinateur.

– La réutilisation d’appareils entiers ou de composants évite la fabrication de produits neufs, donc réduit globalement la consommation en ressources.

– Le processus de recyclage permet de produire de la matière première secondaire qui pourra servir à la fabrication de nouveaux équipements. On évite ainsi l’extraction de plus de matière première, souvent réalisée dans des conditions sociales et environnementales désastreuses.

 

Si vous voyez autre chose, n’hésitez pas à compléter cet article de vos suggestions en commentaires.

FLohier

Avec une Licence en poche et après plusieurs expériences professionnelles dans le domaine technique, j’ai obtenu un Master 2 Management et Technologies de l’Information à l’IAE d’Aix en Provence. Je suis actuellement attaché adjoint pour la Science et les Technologies de l’Information et de la Communication (STIC) à l’Ambassade de France à Washington DC. Par ailleurs, je suis depuis toujours un fervent pratiquant de cyclisme, sport qui sensibilise à la consommation d’énergie et à l’environnement. Très curieux de nature et avide d’informations, j’essaye de vous faire partager ici mes réflexions et ce qui ressort de ma veille technologique surle Green IT.

Site web