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SAP mesure les watts à domicile

L’Advanced Meter Infrastructure (AMI) est une application concrète du machine-to-machine (M2M) qui consiste à déployer des compteurs intelligents et comunicants (smart meters) dialoguant directement avec un progiciel métier.

Concrètement, votre compteur d’eau, de gaz, mais pourquoi pas aussi votre “box” envoie des informations directement chez votre fournisseur. Il peut alors mesurer en temps réel la consommation de ses clients pour adapter son offre. Cela lui permet également de déclencher la facturation sans aucune intervention humaine.

SAP vient de s’engouffrer sur ce marché avec SAP AMI. L’éditeur travaille depuis avril 2008 avec sept fournisseurs d’électricité et des fournisseurs de compteurs intelligents (eMeter, OSIsoft, Itron) pour faciliter les échanges de données entre les compteurs et son progiciel de gestion. SAP équipe en effet près d’un tiers des fournisseurs d’électricité aux USA.

Basé sur Netweaver (architecture SOA Java EE), son nouveau module SAP AMI Integration for Utilities permet aux fournisseurs d’électricité de lire le compteur à la demande, de l’éteindre et de l’allumer à distance, et, surtout, de baser leur facturation sur une durée ou une période d’utilisation plutôt que sur un volume (un mix des deux est également possible).

L’intérêt pour le fournisseur d’énergie est bien entendu d’adapter l’offre à la demande, c’est à dire de ne pas produire plus d’électricité que nécessaire. Dans la plupart des pays du monde (la France est une exception avec le nucléaire), l’électricité est produite à partir de charbon ou de pétrole. La régulation de la production est donc assez aisée.

SAP n’est pas le seul éditeur de logiciel positionné sur ce créneau. Oracle propose aussi Oracle Meter Data Management. EDS (racheté par HP) possède une offre de service dans ce domaine, tout comme IBM (qui a racheté PricewaterhouseCoopers en 2002). IBM et EDF viennent d’ailleurs de créer un laboratoire commun.

A terme, cette approche pourrait permettre de facturer les prestations des centres informatiques à l’aide de ratios tels que les wattheures consommés ou les transactions par watt pour refléter plus justement le coût réel du service rendu.

source : http://www.marketwatch.com/news/story/Utility-Companies-See-Business-Benefits/story.aspx?guid=%7BC0C79E90-7A60-4285-B0C2-1741B0D92079%7D

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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