Numérique au bureau : quelle évolution depuis 10 ans ?

Exclusif. Le collectif Green IT publie les résultats de sa 10^ème campagne de mesure de la sobriété numérique au bureau. Cette étude, le Benchmark Green IT 2025, évalue l’évolution des impacts depuis 10 ans et les efforts qu’il reste à faire pour aboutir à une activité numérique soutenable.

Le numérique correspond à 5 crises majeures

En 2025, le numérique au bureau contribue principalement à 5 crises environnementales et sanitaires qui représentent plus de 80 % des impacts :

L’utilisation des ressources, fossiles (ADPf) à 26%
L’écotoxicité de l’eau douce (CTUe) à 23%
L’utilisation des ressources, minéraux et métaux (ADPe) à 19%
Le changement climatique (GWP) à 16%
Les particules fines (PM) à 9%

Les impacts associés à l’empreinte numérique d’un utilisateur sont conséquents à l’échelle d’une année d’activité :

Epuisement des ressources fossiles (ADPf): 23 GJ d’énergie primaire, soit 6 556 heures de fonctionnement d’un radiateur (de 1000 Watts) ;
Epuisement des ressources métaux et minéraux (ADPe) : 17,27 g équivalent antimoine (SB), soit 34 tonnes de terre excavée ;
Toxicité des milieux aquatiques (CTUe) : 12 251 CTUe ;
Réchauffement global (GWP) : 445 kg équivalent CO2, soit 1 118 km en voiture thermique ;

Le numérique au bureau représente jusqu’à 73% du budget soutenable d’un collaborateur

L’usage du système d’information des organisations étudiées, représente une part importante du budget soutenable de chacun de ses utilisateurs :

Epuisement des ressources fossiles (ADPf): 73 %
Ecotoxicité de l’eau (CTUe) : 64% ;
Epuisement des ressources métaux et minéraux (ADPe) : 54% ;
Réchauffement global (GWP) : 45 % ;
Particules fines (PM) : 25 %.

L’utilisation, de plus en plus importante dans les impacts du Numérique au bureau

A mesure que les entreprises allongent la durée de vie de leurs équipements, la phase d’utilisation prend un poids de plus en plus important. D’autant que les équipements d’infrastructure (réseaux et centres informatiques) sont de plus en plus nombreux.

Quelle évolution ces dernières années ?

Les budgets les plus importants sont, d’année en année, la consommation des ressources fossiles (ADPf) et en minéraux et métaux (ADPe), l’écotoxicité de l’eau douce (CTUe) et les émissions de gaz à effet de serre et sont globalement stables ou en croissance selon les indicateurs.

Quelle évolution pour le budget GES ?

Si nous faisons un focus sur le budget d’émissions de gaz à effet de serre, indicateur que nous pouvons suivre depuis 2015, nous observons une légère baisse.