Catégorie : Energie

Quel est l’impact de l’internet oublié ?

Cet article est avant tout une réflexion personnelle sur un sujet qui n’est que trop rarement posé : ce que j’appellerais l’internet perdu, oublié… Chacun est libre de le nommer comme il le souhaite.

Qu’est-ce que l’internet perdu et oublié ?

_blogs, site web et autres pages internet diverses qui ne reçoivent plus de visiteurs, ne sont plus référencées sur les moteurs de recherches ou le sont encore mais bien loin des têtes de liste, et qui plus est ne sont plus mis à jours depuis bien des années.

_Contenus images et vidéos sur des sites d’hébergement qui n’ont quasiment jamais été visionné ou très peu en plusieurs mois/années, dont même leur auteurs n’auront même pas pris la peine de vérifier que leur contenu est bien en ligne ! Au point que certains site sont même crées pour référencer des vidéos Youtube qui n’ont jamais été visionnées, même pas par leur auteur pour vérifier si celles-ci ont bien été mises en ligne ! Un comble ! http://zeroviews.biz/

Qu’en est-il de tout ces « déchets » immatériels ? Si l’on y regarde de plus près tout ce contenu doit avoir un impact énergétique et environnemental non négligeable, car même si ceux-ci ne sont pas consultés, ils restent pour la plupart du temps stockés sur des milliers de disque durs tournant 24h/24 dont les consommations unitaires peuvent varier entre 15 et 30W !

Si l’on prend quelques chiffres officiels :
_240 Millions de site web en Février 2009
_Selon Google il existerait 1 billion de pages web (rajoutez 000 après le milliard) dont 40 milliard environ sont indexées par Google
Un calcul symbolique sur la base du poids d’une page web de 150ko (soyons optimistes) nous amène à :

143 051 147.4Go
ou
139 698.3 To

Ce chiffre n’intègre QUE les pages web, le stockage des éléments tel que les animations flash, vidéos et images est difficilement quantifiable, à supposer qu’il faille probablement multiplier ces chiffres par plus de 3…
Sachant que Google ne référence que 40 milliard sur ce billion, en supposant que sur le total référencés toutes sont consultées, sur les 960 milliards restants combien ne sont plus ou n’ont jamais été visitées ?
Sur les chiffre présents ci-dessus je ne compte que les disques durs car il s’agit de la partie la plus visible de l’iceberg, combien de serveurs tournent 24h/24 pour du contenu « inutile » ??
Ce sujet ne traitant que du cas Internet, le parallèle pourrait tout aussi bien se faire avec les infrastructures privées d’entreprises dans lesquelles des quantités tout aussi importante de fichiers « oubliés » pourraient être supprimés.

Imaginez maintenant qu’un grand nettoyage se fasse, quel serait le potentiel en allègement de charge d’infrastructure et donc en économie d’énergie et de sauvegarde de ressources naturelles ? Nul doute que celle-ci serait conséquente.

Je n’ai malheureusement pas la réponse toute faite à cette question. Mais j’espère que cet article saura réveiller la curiosité d’un grand bureau d’étude pour élaborer une étude approfondie sur le sujet ! A vos commentaires pour nous faire part de vos réflexions sur ce sujet !

Marc Boitel

Au cours de mes expériences en tant que consultant sécurité informatique au sein de la SSII Devoteam, j’ai développé un véritable intérêt pour les problématiques environnementales et du GreenIT. C’est pourquoi je me suis engagé en 2010 dans une reconversion professionnelle en intégrant une formation « Master 2 Management Durable Energie, eau et déchets » au sein de l’ISEADD. Durant ce cursus j’ai intégré la SSII-2D Zen’to en tant que consultant GreenIT & Carbon Management où j’ai travaillé au développement de modules e-learning de formations et de sensibilisation au GreenIT et ai construit une méthodologie de calcul d’impact CO2 des équipements informatiques. Ce projet de reconversion étant arrivé à son terme, je suis aujourd’hui chef de projet énergie au sein de l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies – ARENE - et assure une mission d’information et d’accompagnement dans la mise en œuvre des politiques énergétiques et climatiques de la région Ile-de-France. Je continue aujourd’hui à partager mon intérêt et mon point de vue sur les sujets du GreenIT via l’écriture de quelques articles et de commentaires sur ce blog indépendant.

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