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2010 : année de la biodiversité

Comme nous vous l’indiquons souvent, la biodiversité s’écroule 1.000 à 10.000 fois plus vite que son rythme naturel, selon l’IUCN, le réseau des organismes et des experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Selon cette source fiable, une espèce de mammifère sur 4 est menacée d’extinction.

« La perte de la biodiversité n’est pas comme le changement climatique dont nous pouvons voir et sentir les impacts : l’augmentation du niveau de la mer et des tempêtes » rappelle l’IUCN. « Nous sommes si éloignés de la biodiversité que nous avons oublié à quel point nous l’utilisons dans nos vies quotidiennes, depuis la nourriture que nous mangeons jusqu’aux vêtements que nous portons, en passant par les médicaments que nous utilisons » explique le réseau d’expert.

Malgré les scénarios spectaculaires de montée des eaux, l’écroulement de la biodiversité est une conséquence du réchauffement climatique bien plus dangereuses pour l’humanité. Elle se traduit, par exemple, par l’absence de pollinisation des fruitiers par les abeilles, dont les populations sont en chute libre. Résultat ? Une perte économique colossale, mais surtout, une telle baisse de la productivité des cultures vivrières que la sécurité alimentaire ne sera bientôt plus assurée à ce rythme.

Pour cette raison, 2010 est l’année internationale de la biodiversité. Les plus curieux trouveront plus d’information sur le site dédié www.biodiversite2010.fr.

Parmi les principales raisons de l’écroulement de la biodiversité on peut citer :
– le changement climatique trop rapide : les écosystèmes n’ont le temps de s’adapter ou sont bloqués par des obstacles naturels (mer, montagne, etc.)
– l’urbanisation croissante (notamment des grandes métropoles) et la monoculture sur de très grandes surfaces qui détruisent de nombreux habitats,
– les pollutions chimiques liées à l’agriculture chimique intensive et aux déchets de notre mode de vie.

Malgré les campagnes de sensibilisation en faveur de la collecte et du recyclage des déchets, les pays développés produisent 50 millions de tonnes de déchets électroniques (DEEE) chaque année, avec un pic de 75 millions attendu en 2015. A titre de repère, un gramme de mercure pollue 1 m3 de terre pendant 50 à 100 ans. Alors imaginez 75 millions de tonnes de produits hautement toxiques en tous genres…

C’est pourquoi les entreprises comme les particuliers doivent absolument favoriser :
– la réutilisation du matériel électronique (ré-emploi après reconditionnement),
– la collecte et le recyclage des matériels ne pouvant être reconditionnés, en privilégiant le recyclage des matériaux avant la valorisation énergétique (incinération).

Les loi européennes et françaises les y obligent d’ailleurs depuis la publication au Journal Officiel, le 20 juillet 2005, du décret 2005-829 d’application de la directive européenne WEEE (élimination des déchets d’équipements électriques et électroniques – DEEE).

Préserver la biodiversité, c’est préserver toutes les espèces, les humains en tête. Alors, avant de jeter votre téléphone portable à la poubelle… réfléchissez : le plomb et le mercure qu’il contient se retrouveront dans votre assiette après avoir pollué toute la chaîne alimentaire !

En rapportant votre matériel électronique usagés chez un prestataire certifié, vous contribuez activement à préserver :
– la biodiversité de l’écosystème planétaire qui assure votre survie,
– et directement votre santé (via le respect de la chaîne alimentaire).

Agissez !
http://www.biodiversite2010.fr

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Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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