Catégorie : Bonnes Pratiques

L’ITU définit une méthodologie de calcul de l’impact des TIC

Suite aux travaux menés lors de la Green
Standards Week à Rome

ainsi que ceux du groupe de travail SG-5 de l’ITU-T lors du séminaire de Séoul fin septembre, l’International Telecommunication Union (ITU) annonce une série de recommandations à venir (série L.1400) sur la méthodologie à utiliser pour évaluer les impacts des TIC sur l’environnement.

Le but est d’uniformiser les méthodologies de calcul de consommation énergétique et de rejet des gaz à effet de serre (GES) au niveau international.

Ces recommandations s’appuient sur la série des normes ISO 14040 pour les analyses des cycles de vie des matériels et des services liés à l’usage des TICS, et les normes ISO 14064 pour le calcul des rejets de GES. Les calculs doivent prendre en compte 3 périmètres : impact direct (exemple : ACV d’un serveur), impact indirect (exemple : PUE et bilan carbone du datacenter hébergeant le serveur) et impact organisationnel (exemple : prise en compte des déplacements du personnel travaillant dans le datacenter). 

Un des points les plus délicats dans cette série de recommandations est d’intégrer également les effets positifs des TIC sur l’environnement (diminution des déplacements grâce aux moyens de télécommunication, diminution de la taille des entrepôts par une meilleure gestion des stocks, etc. …). 

L’ITU concède également qu’il sera de toute façon très difficile d’évaluer les éventuels « effets rebonds » (augmentation de consommation liée à la réduction des contraintes). 

L’ITU espère tout de même mettre ainsi en place les moyens de faire un vrai bilan des impacts environnementaux de l’usage des TIC. 

Etant donné l’importance et la crédibilité d’un organisme tel que l’ITU, on ne peut que se réjouir de cette tentative de normalisation des impacts des TICS. Reste à savoir si les outils ainsi définit seront facilement applicables. Pour le savoir, il nous faudra attendre encore un peu la publication officielle des recommandations (fin 2011 pour les recommandations L.1400 (principes généraux de calcul) et L.1410 (impact des matériels et services), courant 2012 pour les suivantes (impact des organisations)). 

A noter également qu’en parallèle, l’ITU compte dorénavant se pencher sur un autre sujet sensible, à savoir l’utilisation des ressources minières utilisées dans les matériels électroniques, dont les revenus servent à alimenter des conflits armés. L’ITU espère pouvoir instaurer des règles de traçabilité.

Sources :
Annonce ITU
Green Standard Week Press Release
Seoul Symposium Press Release

Yann Hamonic

Ingénieur INSA, j’ai passé 3 ans chez un éditeur de logiciel, puis 10 ans en SSII, avant de lancer ma propre structure. J’ai ainsi pu expérimenter de nombreux métiers (de développeur à chef de projet, en passant par l’intégration, les tests, le pilotage et même la Hotline !), et j’ai évolué dans des secteurs divers (PME de services, Grandes entreprises industrielles, Services Publics). Passionné par la nature et l’environnement, je me suis intéressé au Green IT à partir de 2007. Cela m’a permis de concilier mes passions et mes compétences professionnelles au point de vouloir en faire mon activité principale. J’ai ainsi démarré un projet de création autour du conseil en Green IT en 2010, et la société AWALENN a finalement été créée en 2012 (AWALENN est membre de l’AGIT). Je suis contributeur à GreenIT.fr depuis l’été 2011.

Site web