Catégorie : Bonnes Pratiques

Achats responsables : réalité ou greenwashing ?

Selon une étude publiée par le cabinet de conseil en achats AgileBuyer et l’association des anciens HEC, les critères RSE (liés aux aspects sociaux et environnementaux) sont loin de dominer dans les choix des acheteurs.

Tout d’abord, on constate que la RSE est un objectif pour une partie des acheteurs, mais n’est pas considérée comme stratégique : 37% du panel interrogé déclarait avoir des objectifs RSE, mais seulement 8% des répondants annoncent avoir des primes conditionnées à l’atteinte de ces objectifs. Ces derniers concernent d’ailleurs principalement les Directeurs Achats, sans être déclinés au niveau des opérationnels.

On notera que les secteurs de la Construction et de l’Agroalimentaire font figure de bons élèves, certainement en raison de la norme HQE pour le premier, du bio et des exigences des consommateurs pour le deuxième. L’Automobile et la Mécanique se voient décerner un bonnet d’âne, ce qui est d’autant plus dommage qu’il s’agit de secteurs où la part des achats sur le chiffre d’affaires est particulièrement élevée. Une nouvelle raison de se méfier des « voitures vertes » que nous vantent les constructeurs.

Si les primes RSE devraient légèrement augmenter en 2011, les fonctions de management aux Achats envisagent d’avoir moins d’objectifs RSE pour cette année. Il ne serait alors pas étonnant de constater une perte de vitesse en matière d’achats responsables, étant donné que pour la majorité des secteurs, la RSE reste un effet de mode.

Et vous ?
– Votre entreprise évalue-t-elle ses fournisseurs sur la base des critères du développement durable ?
– Votre direction informatique ajoute-t-elle des critères environnementaux à ses cahiers des charges lors du renouvellement de matériel ?

Votre avis nous intéresse.

Sources :

La Tribune

Lien vers l’étude AgileBuyer 

 

Nicolas Brunet

Diplômé de l’ENSEIRB, Nicolas s’est impliqué dans le REFEDD pendant ses études. Il a été hui consultant en management chez SterWen Consulting, où il a contribué au développement de l’offre Green IT, domaine à la croisée entre sa formation d’ingénieur en informatique et sa sensibilité pour le développement durable. Il s’intéresse plus particulièrement au pilotage de programme Green IT au sein des organisations, notamment via les modèles de maturité et méthodologies en la matière.