Catégorie : Bonnes Pratiques

Batteries et accumulateurs : Que choisir et quelles bonnes pratiques ?

Les piles et accumulateurs sont des composants très importants des appareils mobiles car ce sont eux qui apportent la mobilité. Les technologies sont nombreuses et l’impact environnemental est difficilement analysable. Quelque technologie est la moins impactantes par rapport à sa fabrication ? Quelle est la plus efficace énergétiquement ? Quelle est la plus durable ?

Les piles primaires (non rechargeables)

Description et analyses

Tout d’abord , il ne faut pas écarter les piles primaires, c’est-à-dire les piles qui ne sont pas rechargeables. Nous trouvons les technologies suivantes :

  • Piles salines (zinc-charbon) : pile la moins performante du marché
  • Piles alcalines (zinc-manganèse) : équivalent à 5 piles salines

Ces piles ont un impact important car elles sont composées de produits polluants et ont une durée de vie très faible. Si l’on considère le cycle de vie (ACV), les piles non rechargeables ont un impact 30 fois plus important que les piles rechargeables (greenit.fr). En équivalent, 1 pile non rechargeable équivaut à 19 kg de pétrole contre 1kg pour une pile rechargeable. Echangez les piles par des accumulateurs en Europe permettrait d’éviter la consommation en énergie non renouvelable d’une ville de 100 000 habitants (Novethic)

Bonnes pratiques

  • Eviter d’utiliser les piles non rechargeables. Si vous en possédez encore, continuer de les utiliser et suivez les bonnes pratiques suivantes.
  • Lors du choix d’un appareil électronique, privilégiez un appareil acceptant des batteries rechargeables. Evitez les appareils fournit avec des piles. Demandez aux fabricants de ne pas inclure les piles (par mail, par courrier…).
  • Si la pile ne semble plus fonctionner, cela ne veut pas dire qu’elle n’a plus d’énergie. C’est peut être que l’appareil qui utilise la pile nécessite beaucoup de puissance. Il est alors possible de d’utiliser la pile dans un appareil nécessitant moins d’énergie (une télécommande par exemple). La durée de vie de la pile sera alors prolongée.
  • La recharge des piles n’est pas possible car elles surchauffent (due à l’effet joule). Des chargeurs existent cependant et permettent de charger plus de 10 fois la pile.
  • Recycler les piles a trois avantages environnementaux : conserver les matériaux en les réutilisant, diminuer la masse des ordures ménagères et diminuer les risques de pollution. Actuellement 1/3 des piles sont recyclés, 1/3 stocké chez les consommateurs et le dernier tier mis dans les ordures mènagères. 30 000 tonnes de piles et accumulateurs sont jetés par an (Source COREPILE). Le recyclage est une obligation avec le Décret n° 99-374 du 12 mai 1999 relatif à la mise sur le marché des piles. Les points de collectes sont nombreux : l’exemple concret est batribox.

Les accumulateurs rechargeables ou batteries

Description et analyses

Les types d’accumulateurs sont les suivants :

  • Plomb : batterie présente dans les voitures
  • Nickel-Cadmium ou NiCd : Pile rechargeable classique. Elles fournissent une tension de 1,2. Le désavantage est qu’elles possèdent un effet mémoire qui fait que la durée de vie est moins longue.
  • Nickel-Métal Hydrure NiMh : Elles se déchargent moins rapidement que les NiCd est ne possèdent pas d’effet mémoire.
  • Lithium-Ion : Principalement utilisé par les GSM et les PC portables. L’avantage est une capacité plus importante pour un poids plus faible.

Le choix entre les technologies doit prendre en compte l’impact global sur  l’environnement. Comme nous l’avons vu, les batteries possèdent un impact environnemental moins faible que les piles. Par contre, le choix entre les technologies d’accumulateur est difficile. Nous allons essayer de faire le tri entre plusieurs informations…

Le poids par Wh est tout d’abord une bonne indication pour connaitre l’impact sur l’environnement et pour identifier quelle technologie est préférable par rapport à la conservation des ressources naturelles. Voici quelques données :

  • Plomb : 20 000 mg de métal / Wh
  • Li-on : 227 à 1360 mg de métal / Wh
  • Ni-Cd : 3 000 à 5 000 mg de métal /Wh
  • NiMh : 4000 mg de metal /Wh

Les batteries Li-Ion sont donc préférables par rapport aux autres batteries en ce qui concerne la conservation des matières premières. Concernant la différence entre NiMH et NiCd, le NiCd est a proscrire car le cadmium est très polluant.

Si l’on prend l’analyse du cycle de vie (Source), La batterie Li-Ion prend encore la tête.

  • Plomb : 1091
  • Li-on : 361
  • Ni-Cd : 861
  • NiMh : 945

Un autre aspect est le type de la batterie. On trouve différents types : batterie sous forme de pile, batterie amovible (et spécifique à l’appareil), ou batterie scellée. L’impact à prendre en compte est la durée de vie de la batterie. En effet, plus la batterie pourra être utilisé longtemps plus l’impact sera positif.

Bonnes pratiques

  • Privilégiez des batteries amovibles et éviter les batteries scellés (telles IPad) . Si possible l’utilisation d’accumulateur rechargeable permettra d’utiliser les batteries entre différents appareils.
  • Comme le montre différents ACV, Privilégiez les batteries Li-Ion ou en second ordre les batteries NiMh. (Source 1 ou Source 2)

Olivier Philippot